Histoire de l’école magique
de Fort-Diamant
L’histoire de l’école magique remonte avant même l’arrivée des premiers colons. Les peuples autochtones utilisaient ce lieu pour leur rassemblement de shamans, car on y retrouvait un fort potentiel magique. Des courants telluriques qui facilitent l’usage de la magie étaient générés par l’abondance de cristaux rares en son sommet.
Jacques Cartier les pris par mégarde pour des diamants, mais les mages d’Europe travaillèrent fort pour le discréditer afin de ne pas susciter l’envie d’autres nations. Ainsi, l’adage “faux comme des diamants du Canada” naquit. En fait, ces pierres étaient bien plus précieuses. C’est d’ailleurs pourquoi les sorciers occidentaux furent présents dès les premiers voyages des explorateurs.
Une de ces éminences grises accompagnait Champlain et travailla fort pour qu’il y installe le siège de sa colonie. Une fois installés, les sorciers-colons entrèrent en contact avec les shamans autochtones. Ils avaient démontré leur talent et leur savoir en guérissant les premiers colons. Étant moins avides de richesses que les Pas-Sorciers, les Sorciers de Nouvelle-France scellèrent des alliances secrètes avec les shamans autochtones afin de partager leurs connaissances. Pratiquant plus ouvertement leur art, les magiciens occidentaux incitèrent les shamans à plus de discrétion, surtout avec l’arrivée massive des missionnaires. Ils formèrent rapidement une Société secrète des Sorciers d’Amérique. Au début, il y avait une belle harmonie entre les différentes factions, mais plus les différentes nations débarquèrent en Amérique, plus les conflits survenaient parmi les plus patriotiques des usagers des arts mystiques.
Par chance, des mages installés dans les fortifications du Cap Diamant, fidèles à la tradition inclusive des coureurs des bois, fondèrent officiellement une école de magie en son sein. Dès le départ, on y retrouvait un mage anglais, deux francophones et un shaman autochtone. Ces quatre fondateurs nommèrent leur école “Fort- Diamant”.
Malgré leur pouvoir, les sorciers firent leur possible pour ne pas s’impliquer dans les guerres patriotiques qui s’en suivirent. Il en est encore aujourd’hui pour soupçonner l’un et l’autre d’avoir travaillé pour leur camp, quoique ce ne fut jamais prouvé hors de tout doute.
Malgré ces diverses tensions au travers des âges, l’école de Fort-Diamant survécut discrètement. Même au sein des sociétés magiques, elle passa un peu sous le radar des écoles plus extraverties. Toujours est-il que ce statut d’école inclusive, dévouée au partage des savoirs plus qu’à la recherche de renommée, la positionna comme un lieu neutre, où toutes factions pouvaient se rencontrer pacifiquement.
À travers le temps et pour ses qualités exceptionnelles, les ressources affluèrent vers cet établissement. L’école subit plusieurs agrandissements jusqu’à ce qu’elle arrive à sa forme actuelle, dont l’un des campus est connu sous l’appellation de “Château Frontenac”.